Sans le soutien de Bill Gates, premier actionnaire de la société, Steve Ballmer aurait probablement été inquiété bien plus tôt. Il a accumulé un grand nombre d'erreurs qui ont provoqué des pertes conséquentes pour le groupe.
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Six semaines après avoir lancé une vaste réorganisation de la direction de Microsoft, Steve Ballmer, le PDG du groupe, annonce son départ en retraite d'ici douze mois. Cet ami de Bill Gates, âgé de 57 ans, semble avoir été incité à partir par son conseil d'administration. John Thompson, administrateur indépendant de la direction du géant des logiciels, est chargé de trouver un successeur à Steve Ballmer, en poste depuis douze ans. Bill Gates, co-fondateur de Microsoft, sera également associé à la démarche.
Le PDG a accumulé les revers. Les ventes décevantes de la nouvelle version de son produit vedette Windows - Windows 8 n'a été vendu qu'en 100 millions d'exemplaires depuis octobre - , l'échec commercial de la tablette Surface qui a occasionné une charge de 900 millions de dollars dans les comptes, les résultats médiocres des lourds investissements consentis pour orienter le groupe sur les créneaux à forte croissance du mobile et du «cloud», la difficulté du géant à s'imposer sur Internet avec son moteur de recherche Bing, représentent autant de sujets de frustration pour les actionnaires de Microsoft depuis des mois.
Sans le soutien de Bill Gates, qui reste le premier actionnaire de la société de Redmond, Steve Ballmer aurait probablement été inquiété bien plus tôt. Le conseil d'administration de Microsoft a été en effet très patient, tolérant notamment 16 milliards de dollars de pertes en six ans avec Bing et MSN. Mais ce qui a décidé le conseil d'administration à sauter le pas c'est le pari raté de Windows 8. Ce système d'exploitation révolutionnaire devait relancer Microsoft dans les PC, les tablettes et le mobile. Mais l'interface graphique déroutante de Windows 8 a eu l'effet inverse. Les ventes de PC ont chuté, sa tablette Surface est un échec et les téléphones de Nokia dotés de Windows Phone 8 sont boudés par le grand public. Les meilleurs alliés de Microsoft: Intel, HP et Dell pâtissent directement de la mauvaise image de Windows 8 et commencent à grogner.
La patience des actionnaires de Microsoft a été longtemps achetée par le succès de la suite de logiciels bureautiques Office, ainsi que l'introduction d'un dividende et la multiplication des programmes de rachats d'actions sur le marché. Cette méthode ne peut cependant remplacer le succès commercial d'innovations majeures, à la hauteur de celles réalisées depuis douze ans par des sociétés comme Apple, Google et Amazon.
Le succès de la XBox
En dépit de performances financières qui sont encore honorables, grâce à la position dominante de Microsoft sur les marchés des entreprises, il est clair qu'on l'on attend du futur patron de l'éditeur de logiciel, une stratégie à même de faire prospérer Microsoft dans un monde où le PC n'est plus le centre de l'univers micro-informatique.
Il faut toutefois souligner le succès de Microsoft dans le domaine des jeux vidéo. En 2000 le groupe dévoile sa première XBox, suivi d'une XBox 360 qui s'est vendue à 77,5 millions d'exemplaires dans le monde et à Noël prochain, Microsoft mettra sa XBox One sur le marché.
Le style managérial très rugueux de Steve Ballmer n'a pas non plus inspiré l'admiration. Il a occasionné le départ de nombreux de ses collaborateurs. Celui de Ray Ozzie en 2010, a été crucial. Cet «architecte logiciel en chef» avait pour mission de changer la culture d'un géant construit autour de Windows et du PC. L'envolée de plus de 7 % du cours de Microsoft, vendredi, à la Bourse de New York en dit long sur l'espoir que suscite maintenant le départ de Steve Ballmer.
Source: http://www.lefigaro.fr/societes/2013...-la-sortie.php
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Six semaines après avoir lancé une vaste réorganisation de la direction de Microsoft, Steve Ballmer, le PDG du groupe, annonce son départ en retraite d'ici douze mois. Cet ami de Bill Gates, âgé de 57 ans, semble avoir été incité à partir par son conseil d'administration. John Thompson, administrateur indépendant de la direction du géant des logiciels, est chargé de trouver un successeur à Steve Ballmer, en poste depuis douze ans. Bill Gates, co-fondateur de Microsoft, sera également associé à la démarche.
Le PDG a accumulé les revers. Les ventes décevantes de la nouvelle version de son produit vedette Windows - Windows 8 n'a été vendu qu'en 100 millions d'exemplaires depuis octobre - , l'échec commercial de la tablette Surface qui a occasionné une charge de 900 millions de dollars dans les comptes, les résultats médiocres des lourds investissements consentis pour orienter le groupe sur les créneaux à forte croissance du mobile et du «cloud», la difficulté du géant à s'imposer sur Internet avec son moteur de recherche Bing, représentent autant de sujets de frustration pour les actionnaires de Microsoft depuis des mois.
Sans le soutien de Bill Gates, qui reste le premier actionnaire de la société de Redmond, Steve Ballmer aurait probablement été inquiété bien plus tôt. Le conseil d'administration de Microsoft a été en effet très patient, tolérant notamment 16 milliards de dollars de pertes en six ans avec Bing et MSN. Mais ce qui a décidé le conseil d'administration à sauter le pas c'est le pari raté de Windows 8. Ce système d'exploitation révolutionnaire devait relancer Microsoft dans les PC, les tablettes et le mobile. Mais l'interface graphique déroutante de Windows 8 a eu l'effet inverse. Les ventes de PC ont chuté, sa tablette Surface est un échec et les téléphones de Nokia dotés de Windows Phone 8 sont boudés par le grand public. Les meilleurs alliés de Microsoft: Intel, HP et Dell pâtissent directement de la mauvaise image de Windows 8 et commencent à grogner.
La patience des actionnaires de Microsoft a été longtemps achetée par le succès de la suite de logiciels bureautiques Office, ainsi que l'introduction d'un dividende et la multiplication des programmes de rachats d'actions sur le marché. Cette méthode ne peut cependant remplacer le succès commercial d'innovations majeures, à la hauteur de celles réalisées depuis douze ans par des sociétés comme Apple, Google et Amazon.
Le succès de la XBox
En dépit de performances financières qui sont encore honorables, grâce à la position dominante de Microsoft sur les marchés des entreprises, il est clair qu'on l'on attend du futur patron de l'éditeur de logiciel, une stratégie à même de faire prospérer Microsoft dans un monde où le PC n'est plus le centre de l'univers micro-informatique.
Il faut toutefois souligner le succès de Microsoft dans le domaine des jeux vidéo. En 2000 le groupe dévoile sa première XBox, suivi d'une XBox 360 qui s'est vendue à 77,5 millions d'exemplaires dans le monde et à Noël prochain, Microsoft mettra sa XBox One sur le marché.
Le style managérial très rugueux de Steve Ballmer n'a pas non plus inspiré l'admiration. Il a occasionné le départ de nombreux de ses collaborateurs. Celui de Ray Ozzie en 2010, a été crucial. Cet «architecte logiciel en chef» avait pour mission de changer la culture d'un géant construit autour de Windows et du PC. L'envolée de plus de 7 % du cours de Microsoft, vendredi, à la Bourse de New York en dit long sur l'espoir que suscite maintenant le départ de Steve Ballmer.
Source: http://www.lefigaro.fr/societes/2013...-la-sortie.php
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