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Pourquoi diaboliser l'Internet

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    Le ton de la presse et de certains politiques concernant l’Internet et les réseaux sociaux est devenu bien grave ces derniers temps. Pourtant il n’y a pas si longtemps l’enthousiasme était de mise : ils étaient vus comme des outils de communication modernes indispensables dans une société ouverte et libre. Mais depuis l’affaire Dieudonné en particulier, nous assistons à un étrange mouvement de diabolisation. L’Internet serait dangereux. L’Internet devrait être contrôlé. Et déjà les paroles se traduisent en actes.

    Des philosophes comme Alain Finkielkraut se sont également exprimés, s’emportant dans les médias sur ce qu’il appelle « la malédiction Internet » et déclarant : « C’est quand même un monde sans foi ni loi », ou encore : « Internet devient un immense cloaque où les sphincters de la liberté ne cessent de déverser leurs productions innombrables. » Christophe Barbier, l’inénarrable écharpe rouge de l’Express, en vient même à déclarer sans sourciller : « Internet ça se régule ! Les Chinois y arrivent bien ! »

    Une campagne de diabolisation de l’Internet auprès de l’opinion publique semble donc engagée. De manière à peine subliminale, on installe dans les esprits l’idée que l’Internet est un outil certes utile mais qui, sans régulation, est dangereux pour la société et sa cohésion.

    Pourtant, tant que l’Internet était une plateforme de « divertissement », un relai de la société de consommation, un espace où fleurissaient la violence et la pornographie, personne ne semblait s’émouvoir. Mais il est peu à peu devenu une voie alternative d’accès à l’information. Une multiplication des sources et des opinions a ainsi eu lieu, des voix discordantes se sont affirmées, se confrontant directement avec celles véhiculées sur les canaux grand public.

    L’Internet leur offre un support, les réseaux sociaux, et par leur caractère viral, de la visibilité. Ainsi des questions complexes mais néanmoins centrales, totalement esquivées voire galvaudées par les médias traditionnels, prennent place sur la toile. Les problématiques liées à la création monétaire, le système de la dette et la loi de 1973, ou encore les traités européens sont désormais librement évoqués, suscitant un fort intérêt de la part du public.

    Mais dans un contexte de fortes turbulences économiques où les crises passées ont prouvé les excès et les défaillances d’un système à bout de souffle, la tolérance vis-à-vis de la libre (ré)information est un luxe que le pouvoir n’est plus en mesure de s’offrir. Il se tend d’autant plus que la crise et surtout sa soumission à Bruxelles et aux banques l’obligent à imposer aux Français des politiques de plus en plus visiblement contraire à leurs intérêts.

    Il n’est donc pas étonnant de voir journalistes et politiques feindre de s’offusquer pour un geste potache qui s’est développé grâce à la viralité des réseaux sociaux, mettre au pilori un humoriste qui doit en partie sa notoriété à internet, ou encore lâcher des cris d’orfraie pour chaque tweet injurieux. Le tout en insistant lourdement sur un retour du populisme des années trente et de ses dangereuses conséquences.

    L’idée sous-jacente est bien de décrédibiliser l’ensemble du contenu Internet dissident, y compris les réflexions socio-économiques alternatives, et de construire une légitimité à une future répression sur l’Internet. Cette répression se caractériserait par des prises en compte effectives et structurées des dénonciations, par des ingérences systématiques du pouvoir dans les plateformes de diffusion libre de contenus, et par à un nouvel arsenal législatif sur mesure.

    L’UEJF a montré la voie en attaquant Twitter, pour s’être rendu « complice » des « racistes et des antisémites » en ne livrant pas les informations permettant leur identification. En fin de compte, le réseau social a fini par céder et s’est exécuté [1].

    De même, après avoir obtenu de la justice la censure partielle d’une vidéo de Dieudonné postée sur Youtube, le syndicat étudiant communautaire a proposé à la plateforme de diffusion de « se rapprocher des associations pour voir dans quelles conditions ils respecteront à l’avenir leurs obligations légales », autrement dit, permettre aux organisations communautaires et autres relais du pouvoir de leur dicter des règles de modération [2]. Le gouvernement semble prêt à emboiter le pas, Manuel Valls ayant encore affirmé le 6 février dernier que certains « groupes » avaient une influence décuplée « grâce notamment à Internet » [3].

    C’est donc sous le sempiternelle prétexte de la menace brune que les premières étapes vers le contrôle de la toile sont franchies.

    La récente enquête intitulée « Nouvelles fractures française » [4] réalisée par l’IPSOS souligne un rejet massif des Français du système politique et médiatique. Elle démontre que 77 % des Français n’ont plus confiance en les médias traditionnels et 73 % en l’Assemblée nationale et le Sénat. Il y a le feu, le système l’a bien compris. Internet est devenu une malédiction qu’il est urgent de censurer.

    Source : http://egaliteetreconciliation.fr/Po...net-23452.html
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  • #2
    Internet,

    Il n'en devient plus de la liberté des sites web mais de leur total contrôle national et organisationnel. Le partage devient restrictif, il va bientôt falloir remplir un formulaire avant de créer son site web !(humour)

    Cependant, ça m'étonnerai que tout le monde se laisse faire. Après tout, c'est à ça que servent les hackers (pour moi), à faire évoluer (exemple) Internet vers un monde choisi par la société. Même si c'est une définition un peu vague et presque irréalisable, c'est comme ça que j'imagine l'un des devoir du hacker.

    Bref, j'attend bien de voir les premières obligations et censures !
    Mess with the best, Die like the rest

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    • #3
      Il peuvent peut-être contrôler une partie d'internet, mais pas tout.
      La classe politique ignore totalement les architectures technologiques, ni même le simple principe de l'envoi d'un mail.
      Comment consolider une structure qu'ils ignorent ? Avec de l'argent ? Lequel ?

      Manuel Valls tente simplement de recentrer le bon citoyen sur les grands médias.
      Et par la même occasion de déserter les sujets d'actualités : l'emploi, les taxes, le pouvoir d'achat, la production énergétique, les dernières réformes etc.
      Il a choisi Dieudonné comme exemple, parce que c'est le type idéal : il enfonce bien profond les politiques tout en racontant ses blagues racistes.
      C'était l'occasion d'attirer les foules sur un procès stupide, tout en jouant avec les tendons faibles du citoyen.
      Comme ils ont fait pour le mariage pour tous. La bonne morale, la famille et la tradition ; comment ne pas toucher Mr & Mme Groseille ?
      Attirer le public sur un jeu d'actualité, tout en approvisionnant le débat de mensonge et d’hystérie.

      Stratégie médiatique ! L'internet c'est un prétexte de plus.
      Pas trop de souci, les Linuxiens sont là pour sauver la mise !

      ps : Et honnêtement, si les gens sont assez con pour poursuivre l'idée qu'Internet est diabolique, tant pis pour eux ! On sait tous qu'ici, on sera toujours sur la toile. Quoi qu'il arrive !
      Dernière modification par Yarflam, 16 février 2014, 16h48.
      ~ Yarflam ~

      ❉ L'Univers se dirige vers son ultime perfection ❉

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      • #4
        En même temps, c'est vrai qu'Internet est dangereux et manié par des personnes malsaines. Après, il suffit de s'y adapté en se protégeant et en réfléchissant un peu à ce qu'on peut ou pas faire sur le net. Ca peut paraître logique pour nous (la génération), qui passons des heures sur l'ordi , mais pour des personnes agés ou trop jeunes, il peut être difficile de concevoir le fait qu'ue personne puisse se servir d'eux par le biais d'Internet.

        Mais pour ce qui est de la politique, je suis d'accord avec Yarflam. C'est du n'importe quoi et ils en inventent des plus belles chaque jour !

        Linuxiens en force !
        Mess with the best, Die like the rest

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        • #5
          Internet , ça à été crée par des hackers ... tu ne contrôles pas quelques choses qui n'appartient a personne et tout le monde en même temps ( Linux en est le parfait exemple ... ). Le jour ou la répréhension sera la on trouvera toujours le moyen de contourner

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