http://www.infobretagne.com/dictionn...chevalerie.htm
Vous pouvez voir plus en détail quelles étaient leur fonction en cliquant sur les différentes "parties" du dictionnaire, situées entre différentes listes classées par ordre alphabétique.
Extrait d'un des Ordres les plus connus :
Ordre du Temple :
Onze gentilshommes, parmi lesquels se trouvaient Hugues de Paganis et Geoffroy de Saint-Aumier, entreprirent, en 1119, le voyage de la terre sainte, et obtinrent de Guaumond, patriarche de Jérusalem, la permission d'y fonder un établissement de chevaliers hospitaliers préposés à la garde du temple de Salomon.
Le roi de Palestine, Baudouin II, considérant le zèle de ces gentilshommes, leur donna une maison dans l'enclos du Temple. D'autres personnes se joignent à eux, et, en peu de temps, ils devinrent assez nombreux pour se constituer en ordre de chevalerie religieux et militaire, qui prit le nom d'ordre du Temple, et se divisa en commandeurs, frères servants d'armes et serviteurs domestiques. Cette institution fut établie sous la règle de saint Augustin, approuvée en 1128 par saint Bernard, et confirmée par le pape Innocent III.
Les Templiers, qui vivaient d'une manière exemplaire, ne tardèrent pas à attirer sur eux l'estime et la bienveillance des rois de Jérusalem, qui les protégèrent longtemps. Aussi acquirent-ils une puissance réelle, qu'ils employèrent à la défense de la religion chrétienne, soit en terre sainte, soit dans tous les royaumes où ils allèrent fonder des commanderies, et notamment en Espagne, ravagée par les Maures, qu'ils battirent souvent. Les grandes richesses vinrent appuyer encore leur force. Mais cette possession de biens considérables leur fut fatale. Quelques-uns des souverains qui les avaient attirés en pays étrangers furent jaloux de l'accroissement de l'ordre et de sa splendeur, et, comme à cette époque les guerres incessantes menaçaient grandement les finances de leurs royaumes, ces rois ne songèrent qu'à trouver les moyens de confisquer à leur profit la fortune des Templiers.
Le roi de France fut le premier qui exécuta ce mauvais dessein. Le 5 octobre 1307, le roi Philippe le Bel donna l'ordre de procéder à l'arrestation des membres de l'ordre du Temple, accusés d'impiété, d'hérésie et de tous les désordres qui devaient soulever contre eux l'opinion publique.
Un grand nombre de chevaliers et le grand maître, Jacques de Molay, furent condamnés aux flammes. Le bûcher fut allumé à Paris sur le terre-plein du Pont-Neuf, et les malheureux expièrent, dans d'atroces souffrances, le crime d'une trop grande prospérité. Dans les autres Etats, on arrêta les chevaliers, on les jeta en prison, et partout on confisqua leurs biens. Ceux d'entre eux qui furent assez heureux pour échapper aux poursuites durent se cacher et se réfugier en d'autres lieux.
Un concile général fut assemblé à Vienne, le 16 octobre 1311. La condamnation de l'ordre y fut décidée, et une bulle du 22 mai 1312 en prononça l'extinction, ainsi que la confiscation générale de tout ce qui pouvait appartenir aux chevaliers.
Nous avons dit qu'un certain nombre de ces derniers avaient pu se sauver. D'un autre côté, le grand maître, Jacques de Molay, prévoyant les évènements qui allaient survenir, avait eu le temps, avant son arrestation, de désigner secrètement pour son successeur Jean Marc de Larmeny, qui s'occupa, peu de temps après le supplice de ces chevaliers, à réunir les débris de l'ordre épars en tous pays. Il leur donna une charte nouvelle, le 13 février 1324, qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours. Aujourd'hui, l'ordre du Temple est publiquement reconnu en divers Etats d'Europe, et les chevaliers, en nombre assez considérable, sont nommés parmi les hommes qui se distinguent par leur science, leur mérite et leurs vertus.
Vous pouvez voir plus en détail quelles étaient leur fonction en cliquant sur les différentes "parties" du dictionnaire, situées entre différentes listes classées par ordre alphabétique.
Extrait d'un des Ordres les plus connus :
Ordre du Temple :
Onze gentilshommes, parmi lesquels se trouvaient Hugues de Paganis et Geoffroy de Saint-Aumier, entreprirent, en 1119, le voyage de la terre sainte, et obtinrent de Guaumond, patriarche de Jérusalem, la permission d'y fonder un établissement de chevaliers hospitaliers préposés à la garde du temple de Salomon.
Le roi de Palestine, Baudouin II, considérant le zèle de ces gentilshommes, leur donna une maison dans l'enclos du Temple. D'autres personnes se joignent à eux, et, en peu de temps, ils devinrent assez nombreux pour se constituer en ordre de chevalerie religieux et militaire, qui prit le nom d'ordre du Temple, et se divisa en commandeurs, frères servants d'armes et serviteurs domestiques. Cette institution fut établie sous la règle de saint Augustin, approuvée en 1128 par saint Bernard, et confirmée par le pape Innocent III.
Les Templiers, qui vivaient d'une manière exemplaire, ne tardèrent pas à attirer sur eux l'estime et la bienveillance des rois de Jérusalem, qui les protégèrent longtemps. Aussi acquirent-ils une puissance réelle, qu'ils employèrent à la défense de la religion chrétienne, soit en terre sainte, soit dans tous les royaumes où ils allèrent fonder des commanderies, et notamment en Espagne, ravagée par les Maures, qu'ils battirent souvent. Les grandes richesses vinrent appuyer encore leur force. Mais cette possession de biens considérables leur fut fatale. Quelques-uns des souverains qui les avaient attirés en pays étrangers furent jaloux de l'accroissement de l'ordre et de sa splendeur, et, comme à cette époque les guerres incessantes menaçaient grandement les finances de leurs royaumes, ces rois ne songèrent qu'à trouver les moyens de confisquer à leur profit la fortune des Templiers.
Le roi de France fut le premier qui exécuta ce mauvais dessein. Le 5 octobre 1307, le roi Philippe le Bel donna l'ordre de procéder à l'arrestation des membres de l'ordre du Temple, accusés d'impiété, d'hérésie et de tous les désordres qui devaient soulever contre eux l'opinion publique.
Un grand nombre de chevaliers et le grand maître, Jacques de Molay, furent condamnés aux flammes. Le bûcher fut allumé à Paris sur le terre-plein du Pont-Neuf, et les malheureux expièrent, dans d'atroces souffrances, le crime d'une trop grande prospérité. Dans les autres Etats, on arrêta les chevaliers, on les jeta en prison, et partout on confisqua leurs biens. Ceux d'entre eux qui furent assez heureux pour échapper aux poursuites durent se cacher et se réfugier en d'autres lieux.
Un concile général fut assemblé à Vienne, le 16 octobre 1311. La condamnation de l'ordre y fut décidée, et une bulle du 22 mai 1312 en prononça l'extinction, ainsi que la confiscation générale de tout ce qui pouvait appartenir aux chevaliers.
Nous avons dit qu'un certain nombre de ces derniers avaient pu se sauver. D'un autre côté, le grand maître, Jacques de Molay, prévoyant les évènements qui allaient survenir, avait eu le temps, avant son arrestation, de désigner secrètement pour son successeur Jean Marc de Larmeny, qui s'occupa, peu de temps après le supplice de ces chevaliers, à réunir les débris de l'ordre épars en tous pays. Il leur donna une charte nouvelle, le 13 février 1324, qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours. Aujourd'hui, l'ordre du Temple est publiquement reconnu en divers Etats d'Europe, et les chevaliers, en nombre assez considérable, sont nommés parmi les hommes qui se distinguent par leur science, leur mérite et leurs vertus.
Commentaire