Pendant la seconde guerre mondiale, les Allemands utilisèrent, pour crypter leurs messages, une machine qui fit longtemps enrager les alliés : Enigma.
Enigma se présentait sous la forme d’une machine à écrire d'un poids de 27 kg et de dimensions 27.5 * 33.5 * 15 cm. était composée de 5 éléments:
Un tableau de connexions qui attribue à chaque lettre de l'alphabet une autre lettre de l'alphabet.
3 rotors qui établissent des connexions entre différentes lettres de l'alphabet et effectuent des rotations (d'où le problème du décryptage si on ne connaît pas leur position d'origine). En effet, dès qu'une lettre a été codée, le premier rotor tourne d'un cran; le second rotor tourne d'un cran chaque fois que le premier a fait un tour et le troisième rotor avance d'un cran quand le deuxième a fait un tour. Ce qui, compte tenu du nombre de combinaisons, équivaut à un codage de Vigenere avec une clef d'une période de 17576 (26*26*26).
Le réflecteur quant à lui effectue des permutations entre les lettres et renvoie la lettre à coder une nouvelle fois à travers les 3 rotors.
Pour crypter un message, on tapait chaque lettre sur le clavier. Celui-ci était relié à des rotors (les roues à chiffrer) et les faisait tourner lorsqu'on appuyait sur les touches. La lettre codée s'allumait alors sur le cadrant lumineux.
En 1933, Marian Rejewski, responsable du Biuro Szyfrow, a réussi à décrypter quelques messages, grâce à une machine reconstitué à partir des éléments d’information transmis par un allemand, Hans Thilo Schmidt, qui travaillait au Chiffrierstelle et qui fut recruté par les Services de Renseignement français. Jusqu’en 1939, les Polonais vont ainsi décrypter la majeure partie des messages chiffrés allemands. Le 24 juillet 1939, Marian Rejewski remet un modèle de la machine Enigma au commandant Bertrand et à Alistair Denniston, chef du service de décryptement de l’Intelligence Service (IS) britannique.
Lorsqu’éclate la Seconde Guerre mondiale le décryptage des messages Enigma s’effectue à une cadence accélérée. Ainsi du 28 octobre 1939 au 14 juin 1940, les seuls services français dans le cadre de l’opération Z (nom de code donné au secret qui doit entourer toutes les informations fournies par Enigma ; les Britanniques emploie le code Ultra, pour " ultra-secret ") décryptent 4 789 messages, parfois de grande importance.
Après l’invasion de la France, c’est à Bletchley Park, à 80 km de Londres, où le service du code et du chiffre est installé depuis août 1939, qu’une équipe de cryptanalystes anglais, français et polonais va travailler sur ce programme baptisé Ultra. Cette équipe, composée de près de 12 000 scientifiques et mathématiciens, recourt aux premières ressources de la science électronique pour découvrir le plus rapidement possible les clés allemandes utilisées pour coder les messages Enigma.
Durant tout le conflit, grâce aux informations collectées par Bletchley Park, les Alliés vont connaître les intentions allemandes, ce qui leur rendra d’importants services dans la préparation de leurs propres opérations militaires. Gilles Dubertret en tirera la morale de l’utilisation d’Enigma : " n’accordez jamais une confiance aveugle à un système de cryptographie ".
Le dernier message chiffré avec une machine Enigma est trouvé en Norvège, signé de l’amiral Doenitz : "Le Führer est mort. Le combat continue."
Source : lwh.free
Enigma se présentait sous la forme d’une machine à écrire d'un poids de 27 kg et de dimensions 27.5 * 33.5 * 15 cm. était composée de 5 éléments:
Un tableau de connexions qui attribue à chaque lettre de l'alphabet une autre lettre de l'alphabet.
3 rotors qui établissent des connexions entre différentes lettres de l'alphabet et effectuent des rotations (d'où le problème du décryptage si on ne connaît pas leur position d'origine). En effet, dès qu'une lettre a été codée, le premier rotor tourne d'un cran; le second rotor tourne d'un cran chaque fois que le premier a fait un tour et le troisième rotor avance d'un cran quand le deuxième a fait un tour. Ce qui, compte tenu du nombre de combinaisons, équivaut à un codage de Vigenere avec une clef d'une période de 17576 (26*26*26).
Le réflecteur quant à lui effectue des permutations entre les lettres et renvoie la lettre à coder une nouvelle fois à travers les 3 rotors.
Pour crypter un message, on tapait chaque lettre sur le clavier. Celui-ci était relié à des rotors (les roues à chiffrer) et les faisait tourner lorsqu'on appuyait sur les touches. La lettre codée s'allumait alors sur le cadrant lumineux.
En 1933, Marian Rejewski, responsable du Biuro Szyfrow, a réussi à décrypter quelques messages, grâce à une machine reconstitué à partir des éléments d’information transmis par un allemand, Hans Thilo Schmidt, qui travaillait au Chiffrierstelle et qui fut recruté par les Services de Renseignement français. Jusqu’en 1939, les Polonais vont ainsi décrypter la majeure partie des messages chiffrés allemands. Le 24 juillet 1939, Marian Rejewski remet un modèle de la machine Enigma au commandant Bertrand et à Alistair Denniston, chef du service de décryptement de l’Intelligence Service (IS) britannique.
Lorsqu’éclate la Seconde Guerre mondiale le décryptage des messages Enigma s’effectue à une cadence accélérée. Ainsi du 28 octobre 1939 au 14 juin 1940, les seuls services français dans le cadre de l’opération Z (nom de code donné au secret qui doit entourer toutes les informations fournies par Enigma ; les Britanniques emploie le code Ultra, pour " ultra-secret ") décryptent 4 789 messages, parfois de grande importance.
Après l’invasion de la France, c’est à Bletchley Park, à 80 km de Londres, où le service du code et du chiffre est installé depuis août 1939, qu’une équipe de cryptanalystes anglais, français et polonais va travailler sur ce programme baptisé Ultra. Cette équipe, composée de près de 12 000 scientifiques et mathématiciens, recourt aux premières ressources de la science électronique pour découvrir le plus rapidement possible les clés allemandes utilisées pour coder les messages Enigma.
Durant tout le conflit, grâce aux informations collectées par Bletchley Park, les Alliés vont connaître les intentions allemandes, ce qui leur rendra d’importants services dans la préparation de leurs propres opérations militaires. Gilles Dubertret en tirera la morale de l’utilisation d’Enigma : " n’accordez jamais une confiance aveugle à un système de cryptographie ".
Le dernier message chiffré avec une machine Enigma est trouvé en Norvège, signé de l’amiral Doenitz : "Le Führer est mort. Le combat continue."
Source : lwh.free
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